Le Nouveau Musée Schloss Sayn

Ausstellung Schlossstraße 100, 56170 Bendorf, DE

Bienvenue. Nous avons hâte de vous accueillir au Nouveau Musée du château Sayn et au jardin des papillons. Vous pouvez visiter les deux endroits avec un seul billet. Nous offrons à nos clients un gratuit visite guidée du nouveau museum. Avec l'aide de l'application "DigiWalk".

Autor: Neues Museum Schloss Sayn

50 Stationen

1: Bienvenue

Bienvenue à une visite du Nouveau Musée du château de Sayn.

Nous proposons à nos clients une visite guidée gratuite en quatre langues : allemand, anglais, français et italien. Le texte est parlé par Stephanie Paatsch et par Heike Kamp de « 2friendly » (allemand), nos gendres Archie Akhavan-Kharazian (anglais) et le Comte Stefano Hunyady (français) et par notre belle-fille la Princesse Priscilla (italien). En outre, vous entendez des inserts prononcés par nous, nos filles les princesses Alexandra et Sofia, et par nos petits-enfants le Prince Ludovico et la Comtesse Elisabetta Hunyady.
Téléchargez l'application DigiWalk pour scanner les codes QR tout au long de l'exposition, qui vous fourniront des informations supplémentaires écrites ou orales, et aussi des images et des vidéos.
Nous nous réjouissons de vous accueillir et vous souhaitons un séjour inoubliable.

Cordialement
Gabriela et Alexandre Sayn-Wittgenstein

Au début vous serez accueillis par la princesse Marianne qui a 103 ans et vous regarde d’une grande photo, ainsi que par son fils Alexandre, le seigneur du château, et sa femme, la princesse Gabriela.
En passant devant le vestiaire et la citation de l’empereur Guillaume Ier „C’est vraiment un château de conte de fées“ votre regard tombe une fois de plus sur les figures de proue du musée, les deux «Grandes Dames», la princesse Leonilla et la princesse Marianne.
«Mon arrière-arrière-grand-mère Leonilla a vécu pendant près de 102 ans, de 1816 à 1918. La vie de ma mère a commencé immédiatement après. Née en 1919 et toujours très active, elle aussi devrait bientôt atteindre l'âge biblique de Leonilla.»
Elles veulent vous raconter l’histoire de leurs siècles dans un tour sur deux étages, de la victoire sur Napoléon, la richesse et les bouleversements sociaux en Russie, le retour de la famille à Sayn, deux guerres mondiales avec la destruction, la privation et la reconstruction, à la vie sociale des années cinquante à nos jours, racontée magistralement avec des photographies.

2: L’histoire familiale

Vous verrez qui de notre famille a laissé des traces dans une histoire de plus de 1000 ans. Tout commence avec notre premier ancêtre masculin connu, le comte Stephan de Sponheim. Il s’agit notamment d’Heinrich le Grand de Sayn, du Camerlengo Ludwig l’Ancien avec ses 23 enfants et du maréchal Peter. Mais aussi des princesses importantes, comme la richissime Stéphanie, la belle Leonilla et la célèbre Marianne.
Vous retrouverez finalement la famille princière à l’été 2019 lors du mariage du prince Casimir et de la princesse Alana, avec 6 sur 7 enfants, leurs conjoints et 9 petits-enfants. Depuis ce temps, un dixième petit-fils, Salentin, le premier fils d’Alana et Casimir, est né – et peut-être qu'il y en aura encore.
Lors de ces célébrations familiales, la princesse Filippa, décédée beaucoup trop tôt dans un accident de voiture en 2001, manque à tout le monde. Une fondation a été créée pour la célébrer.

3: Vitrine avec décorations et L’Ange de Filippa

La petite vitrine avec des décorations montre quelques-uns des prix que la princesse Marianne et le couple princier d'aujourd'hui ont reçus pour le travail social et culturel au niveau national et européen.
«La Fondation L’Ange de Filippa" créée par notre famille est un rappel de notre fille Filippa décédée à l'âge de 21 ans», explique la princesse Gabriela. «Quelques mois après sa mort, nous avons trouvé ses journaux et après mûre réflexion, nous en avons publié des extraits. Le livre „L’Ange de Filippa“ est devenu un best-seller. La fondation a été établie à partir des profits des ventes du livre et donne un prix aux jeunes qui se distinguent dans les domaines sociaux, écologiques et culturels, le plus souvent sur une base volontaire.»

4. L'escalier historique

Nous atteignons le grand escalier en stuc, après la reconstruction en partie moderne, en partie restauré avec des éléments en stuc provenant de l’ancienne galerie d’ancêtres. Les photos sur le tableau en bas à droite vous donnent une idée de l'ancienne splendeur.
À gauche de l'escalier, un autre portrait montre la princesse Marianne, dessinée par Birgit Knaus, belle-sœur du pilote d’automobile Niki Lauda.
Aujourd’hui un énorme tableau de notre ancêtre maréchal Peter domine l’escalier, mais nous en parlerons au 1er étage.

5. L’Histoire de la construction du château

Le long du mur de gauche, des panneaux expliquent l’histoire des 600 ans du château. De ses débuts comme château médiéval, à la rénovation néo-gothique entreprise par le couple princier Louis et Leonilla. Et de la destruction pendant la Seconde Guerre mondiale à la reconstruction entreprise par le prince Alexandre et la princesse Gabriela, il y a 25 ans.
Il est également intéressant de voir la taille considérable du château de Sayn au-dessus, qui a été détruit par les Suédois pendant la Guerre de Trente Ans et partiellement restauré par le couple princier qui l'a rendu visitable dans les années ‘80.

6. Les années à Sayn

La princesse Marianne, qui vient d’avoir 101 ans, est une grande photographe. Depuis sa jeunesse, elle est toujours avec une caméra à la main. Elle prend des photos d’une manière très naturelle, sans que personne ne pose. Quand elle en a envie, „elle déclenche l’appareil photo toujours au bon moment“, comme l’a dit son ami Gunter Sachs. Environ 300 000 fois depuis quatre-vingts dix ans.
Les photos en noir et blanc pendant les 20 ans que son mari Ludwig (aussi appelé «Udi») a vécu avec elle à Sayn, de 1942 à 1962, sont particulièrement précieuses.
Les portraits des personnes qui ont travaillé avec elle pendant la reconstruction ont été comparés aux photos d’August Sanders. Bien qu’elle ne fût qu'une amatrice, elle avait beaucoup de talent.

7. Destruction et reconstruction

Sur le mur à côté des fenêtres, vous pouvez voir la destruction de ce château par des unités allemandes qui avaient hâte de faire sauter un pont voisin avant la fin de la guerre dans des photos qui montrent la situation en 1946, lorsque le prince Ludwig a été libéré et, avec sa femme, est venu vivre ici.
Leur fils aîné, le prince Alexander, a fait agrandir sa photo préférée : la récolte de pommes de terre :
«Dans les premières années après la guerre, nous vivions dans une petite ferme et tout le monde devait aider. Dans la photo, mon père „ Udi“ s’agenouille à gauche d’un panier plein de pommes de terre, ma sœur aînée Wonni est assise sur le cheval, la petite Li est dans les bras de l’oncle évacué „Oschatz“ - moi je suis en plein milieu, entre la gouvernante et des aides à la récolte. Un moment merveilleux !»

8. La vie sociale

La vie sociale recommençait peu à peu pour le jeune couple à Bonn avec des amis dans le milieu diplomatique, dans le Rheingau et dans la nouvelle villa à Sayn. Heureux d’avoir survécu à la guerre, ils s’étaient débarrassés de leurs soucis, et pouvaient rencontrer des amis de partout dans le monde. Le sport, la chasse et les voyages ont une fois de plus joué un rôle important, mais nous en parlons dans un autre chapitre.
«Juste après l'école primaire, comme c’était normal dans notre famille à l’époque, nous sommes allés à l’internat», dit le Prince Alexandre.
D’autant plus grande était la joie de skier ou d'aller en randonnée dans les montagnes avec nos parents pendant les vacances.
Tout a changé quand, en janvier 1962, lorsqu’il marchait vers la boîte aux lettres ici à Sayn, mon père a été renversé par la remorque d’un camion, qui a glissé sur la route. Une vraie catastrophe, mais la vie continue et donc ma mère s’est retrouvée toute seule avec cinq enfants.»

9. L'hôtesse

Après la mort de son mari, la princesse Marianne est retournée à Fuschl am See, en Autriche, où elle avait construit une maison de chasse avec lui. Meublée avec des vieux meubles de ferme, des poêles carrelés confortables, et beaucoup de chambres, cette maison est devenue son nouveau foyer en plus d’être un lieu de vacances bien-aimé par leurs 5 enfants.
Pendant cinquante ans, la princesse Marianne a reçu le beau monde qui fréquentait le Festival de Salzbourg.
Sa maison est devenue un lieu de rencontre célèbre pour les déjeuners légendaires de „Manni“, tous les dimanches, souvent pour une centaine d'invités.

«Ont leur servait le goulasch de gibier et la tarte aux prunes»,

dit la princesse Gabriela,

«sur des tables couvertes de lin coloré, décoré avec des fleurs sauvages et, si le temps le permettait, ils pouvaient s’asseoir à l’extérieur dans le jardin, en face de la grange. Tout était fait maison, et tout le monde était content.»

10. Le cabinet rustique

La princesse Gabriela a merveilleusement modelé le vieux cabinet rustique au milieu de la pièce à partir de l'original dans le bureau de sa belle-mère à Fuschl.
«Cela montre sa vie, son rôle de matrone de famille nombreuse, sa joie de vivre, de rencontrer des gens intéressants ainsi que de voyager à travers le monde.
La moitié gauche est réservée à ses descendants. Toutefois, il y a des souvenirs de ses rencontres avec Andy Warhol, Salvador Dali et Jackie Stewart.
A droite, nous voyons ses huit frères et sœurs, ses parents ainsi que toutes les célébrités qu'elle a entretenues à Fuschl ou à travers le monde. Vous voyez Siegfried et Roy, le prince Charles, Gunter Sachs, Curd Jürgens ainsi que le Saint-Père. Toutefois il y a aussi ses voisins fermiers immortalisés en photo.
Au fond du placard se trouvent ses livres photo désormais célèbres : „Mamarazza“, „Stars and Sportscars“, „SaynerZeit“ et „ManniFeste“.»

11. „Mamarazza“, la fameuse photographe

„Mamarazza", comme l’avait baptisée Caroline de Monaco, a photographié tout le monde, même le soir après le Festival, quand les célébrations se sont poursuivies au Schloss Klessheim ou Leopoldskron, ou à l’Hôtel Goldener Hirsch.
Quelques jours plus tard, les photos étaient déjà collées dans ses albums rouges avec dates et noms. „Manni" a gardé les négatifs de la même façon, quelques centaines de milliers à aujourd’hui.
Pendant un certain temps, elle gagne sa vie grâce à la photographie. Elle accompagne son ami Hans-Dietrich Genscher lors de voyages politiques, vole à Bora Bora pour les photos de couverture de „Bunte" avec Lilli Palmer ou rend visite à Yves Saint Laurent pour „Ambiente“ magazine, au Maroc.
Enfin, elle est persuadée par Beate Wedekind d’organiser une première exposition à Berlin. Beaucoup d’autres ont suivi, à Salzbourg, Vienne, Zurich, Munich, Londres et New York. Steidl a publié le livre photo „Mamarazza“ en imitant ses albums, teNeues a publié „The Sayn-Wittgenstein Collection“ avec Andy Warhol et Ira Fürstenberg sur la couverture et Polzer a publié „SaynerZeit“ et „ManniFeste“. Enfin, „Stars and Sportscars“, publié par Delius Klasing, a été le livre d’automobilisme de l’année.
Le 9 décembre 2019, à l’occasion de son 100ème anniversaire, la princesse, encore très élégante, a été célébrée comme la Grande Dame du Festival de Salzbourg, comme Mamarazza de la photographie et enfin en tant que mère 5 fois, grand-mère 20 fois, arrière-grand-mère 32 fois et 4 fois arrière-arrière-grand-mère.
Dans la pièce suivante, nous découvrons qu’elle a souvent photographié ses descendants

12. Soyez une fois le prince et la princesse de „Sayn" (alternativement des expo

Attention : cet espace est aussi souvent utilisé pour des expositions spéciales ! Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.sayn.de/aktuelles.

Maintenant, nous arrivons au „Royaume des Enfants", conçu par l’agence „2friendly". Stéphanie Paatsch et Heike Kamp ont été des guides touristiques très populaires ces dernières années avec leurs visites thématiques.
Laissez-les vous expliquer leur concept : «Ici, avec un atelier de conte de fées, nous avons délibérément évité d’utiliser les médias modernes. Notre devise est : „L’imagination est notre passe-temps“ !
L’enfant et l’adulte peuvent porter les costumes magiques de la designer Natascha Klein dans la boutique du musée où la photo souvenir sur le „trône" est très rigolo.
Vous pouvez aussi vous amuser avec le caniche Disco. Personne n’ose lui dire que, malgré sa belle crinière, il n’est pas un vrai lion de Sayn. Il est dans le panier de velours en attendant d’accompagner les visiteurs, avec ses histoires drôles, à travers les salles du château.
„Sugar“, la petite chienne terrier du prince Alexander, le suit.»

13: Portraits des enfants (alternativement des expositions spéciales)

Attention : cet espace est aussi souvent utilisé pour des expositions spéciales ! Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.sayn.de/aktuelles.

«Les photos des enfants ont toutes été prises par ma mère, la princesse Marianne,» explique le prince Alexandre. «Magnifiques images de mon frère cadet Peter avec les cochons, ma sœur Teresa à la table de toilette, et les deux sous les lampes solaires.
Même les portraits de nos sept enfants, elle les a développés seule dans sa chambre noire à Fuschl. Fière de son travail, elle les a montrés à ses amis. Cela a donné lieu à de nombreuses photos qui ont fait connaître ma mère à plus de monde.
S’il vous plaît ne regardez pas mon bulletin d’école, montré ici. Quel embarras !»
Nos petits visiteurs sont maintenant invités par le page Pierre dans la chemise verte et le „lion“ Disco, à monter au premier étage

14. Le prince Pierre à Paris

Vous vous tenez maintenant dans le foyer devant le prince Pierre de Sayn-Wittgenstein, dépeint comme un beau page dans la chemise verte, et maintenant nous sommes au foyer en face du „célibataire le plus riche d’Europe“, en uniforme blanc, comme attaché militaire russe à Paris. Il avait hérité environ 1,2 million d’hectares de sa mère, la princesse Stéphanie Radziwill, riche en villes et villages, palais et châteaux. A Paris, Pierre tombe follement amoureux de l’actrice Rosalie Léon, une mésalliance. Il l’épouse, lui donnant deux châteaux en Bretagne. Malheureusement, ils meurent sans enfants. Leur fortune revint à sa sœur Marie.
Nous nous déplaçons au premier étage, à travers les escaliers ou l’ascenseur, vers le grand-père de Pierre, le maréchal.

15. Les escaliers aujourd‘hui

La première chose que vous voyez c’est le buste en marbre du maréchal Peter Sayn-Wittgenstein de Samuel Halberg. Il y a des années, elle est tombée du piédestal et Peter a perdu le bout de son nez.
Le stuc néo-gothique filigrane qui caractérise le grand escalier a été très abîmé après que le château a été détruit pendant la guerre. Il a été intelligemment restauré sur cet étage, tandis que les fragments ailleurs nous rappellent quel était l’état avant le début de la reconstruction, en 1995. À l’origine, l’escalier en fonte de fer était une galerie d’ancêtres, avec de grands portraits et appliques murales dorées au feu.
Passé le buste d’Antonia, l’épouse du maréchal Peter, sculpté par le célèbre Christian Daniel Rauch, nous nous dirigeons vers l’aile de la chapelle.

16. Un grand portrait du maréchal

Une passerelle moderne permet à nos visiteurs ayant des difficultés motrices, d’atteindre l’arrière du bâtiment sans barrières architecturales, et en même temps elle constitue une tribune parfaite pour voir notre plus grand et plus important tableau de famille.
Peint par Franz Krüger, le maréchal russe est considéré comme un héros célèbre, comme le sauveur de Saint-Pétersbourg et commandant en chef des armées alliées en 1813. Ludwig Adolf Peter Comte de Sayn-Wittgenstein-Berleburg en Ludwigsburg et Carlsburg, son nom complet, a fait une carrière rapide dans l’armée russe et a acquis une grande renommée dans les guerres de libération contre Napoléon. Le roi de Prusse le récompense par le titre de prince pour la libération de la Prusse, le tsar Nicolas Ier le nomme Maréchal de camp.

17. Ossip le héros

Le maréchal n'aurait jamais atteint la renommée et l'honneur s’il n’y avait pas eu Ossip, un serviteur de la maison. Du dessin vous voyez bien que c’était une personne de petite taille. Un soir d’hiver en 1771, le comte Christian Ludwig combattait dans le Caucase quand sa femme Amalia Ludovika donne naissance à une fille. Peu après sa maison près de Moscou brûla. Ossip sauva des flammes le futur maréchal et sa sœur nouvelle-née, Amélie, mais sa mère mourut. La princesse Charlotte von Lieven, épouse du gouverneur provincial, s’occupa des enfants et s’assura plus tard que Peter fut admis à l’Académie militaire du Corps des Pages à Saint-Pétersbourg.
Amélie épousa le comte Keller, avec qui elle a eu de nombreux descendants, dont la princesse Leonilla, dont nous en saurons plus dans un instant.

18. Le nouveau conservatoire du château

Avant la reconstruction du château, il y avait une cour arrière assez étroite, qui était censée garder l’humidité loin du bâtiment du château. Lors de sa reconstruction il y a 25 ans, nos architectes Bingenheimer, Hädler et Schmilinsky de Darmstadt ont recouvert l’espace avec une verrière. Ils ont créé un passage à travers la chapelle du château, idéal pour abriter de grandes plantes, qui ne sont pas résistantes à l’hiver allemand.
Les jardins d’hiver ont une longue tradition dans les maisons de la famille princière. Ici à Sayn, il y avait un „jardin de palmiers“, conçu par Carl Ludwig Althans, l’architecte de la belle fonderie de la Sayner Hütte.
Le jardin d’hiver de Karl Friedrich Schinkel dans le palais de Werki en Lituanie était encore plus important. Le grand constructeur prussien devait à l’origine reconstruire le bâtiment délabré au milieu du grand complexe à trois ailes, pour le prince Louis. Toutefois il a proposé de l’enlever, pour ouvrir la vue sur le parc. Finalement, il a ajouté un grand conservatoire à l’aile gauche du palais, qui a été directement relié à l’atelier de la princesse.

19. Une machine à vapeur moderne pour alimenter les puits

Un grand tuyau en fer qui ressort mystérieusement de l’ancien mur de pierre ressemble à un autre chef-d’œuvre technique. Alphonse F. J. Girard, architecte de la rénovation en 1848-1850, a fait si que l’eau de pluie des toits du château aille dans une citerne. Une puissante machine à vapeur pompait l’eau dans un bassin souterrain sur la colline du château fort. La fontaine du parc et le jet dans l’étang du château pourraient être artificiellement alimentés sans d’autres pompes.
À droite, vous voyez les portraits peints par Carl Begas, du maréchal Peter Sayn-Wittgenstein et son épouse Antonia.

20. La création du parc du château

Pendant la période baroque, il y avait déjà un jardin clos, ainsi qu’un bâtiment qui servait d'orangerie et de volière au château, là où le jardin des papillons continue la tradition aujourd’hui. Lors de la transformation du parc dans un jardin paysager à l'anglaise de l’architecte des jardins de Saint-Pétersbourg, Karl-Friedrich Thelemann, le stockage des plantes pendant l’hiver fut déplacé à la maison d’ananas au jardinage du château.

21. Des arbres aux arbres généalogiques

Avant de quitter cet endroit, nous voyons un grand arbre généalogique qui représente près de 1000 ans de la famille : du comte Stephan I de Sponheim, jusqu'à l’an 2000. Vous pouvez voir l’arrivée des comtes de Sayn et de Wittgenstein, ainsi que la ramification dans les lignes Berleburg, Hohenstein et Sayn. Il y a aussi d’autres arbres généalogiques qui montrent les liaisons de la famille Sayn avec plusieurs maisons régnantes européennes.
Enfin, un tableau fournit des réponses aux questions fréquemment posées sur la noblesse d’aujourd’hui.
Ici, le prince Alexandre nous dit comme il aimerait être adressé : «Au lieu de „Cher Monsieur Prinz zu Sayn-Wittgenstein-Sayn“, je préfère simplement „Cher prince Alexandre“ !»

22. Le maréchal russe Peter

Maintenant, nous entrons dans un nouvel espace, la Galerie des Ancêtres. Nous voudrions vous présenter les trois personnalités les plus importantes de la famille princière au XIXe siècle.
Vous connaissez déjà le maréchal Peter, son fils aîné, le prince Louis, et la princesse Leonilla, peints par Franz X. Winterhalter. Les portraits, qui nous appartiennent encore, sont imprimés ici d’une manière très décorative sur l’acrylique.
La carrière du comte Peter dans l’armée russe fut rapide. Il atteint le sommet de sa gloire en 1812-14, dans la guerre contre Napoléon. Avec son corps d’armée, il réussit à éloigner les Français de Saint-Pétersbourg. Après la mort du maréchal Koutouzov, le général Peter fut brièvement nommé commandant en chef des troupes russes et prussiennes unies.

23. La cave de Kamenka

En face du maréchal, vous pouvez voir des images de sa cave de Kamenka, aujourd’hui située dans la république soviétique de Transnistrie, un état séparatiste de la Moldavie. Le comte Peter avait acquis le domaine de 6’000 hectares comme prix pour ses accomplissements militaires.
Pour le gérer, il y installe des centaines de colons, qu’il avait amenés du Rhin et de la Moselle et auxquels il construisit des maisons et une église. Le vin était vieilli dans des caves souterraines qui couvraient 120 km de longueur. Il est rapidement devenu l’un des meilleurs vins de l’Empire russe.

24. Le diplôme princier

Dans une vitrine vous voyez le certificat de 1834, qui donne au comte Peter le titre de „prince“, par le roi prussien Frédéric Guillaume III pour la libération de la Prusse de Napoléon.
Par ailleurs, lui et ses descendants pouvaient être appelés „Altesse Sérénissime“. Le tsar Nicolas Ier rend hommage au „sauveur de Saint-Pétersbourg“ après l’avoir nommé maréchal de camp en 1826.

25. Louis et Stéphanie

Le fils aîné du maréchal de camp, Louis, se marie en 1828, par la médiation du tsar, avec la princesse Stéphanie Radziwill, héritière de la „Fortune Radziwill“.
Environ 100 000 serfs vivaient sur leurs nombreuses propriétés dans l’ancienne Pologne. Louis, qui était proche de la société secrète libérale des „Décabristes“, travaille avec Stéphanie sur les réformes sociales, l’abolition du servage et la scolarisation.
Stéphanie meurt après quatre ans de mariage. Elle laisse dans le deuil deux enfants : le beau Pierre et la petite Marie.
Vous voyez Marie comme une vieille dame vers la fin de la galerie. Elle épouse le futur chancelier allemand, le prince Chlodwig zu Hohenlohe-Schillingsfürst. Sa fille Stéphanie, mariée au comte Arthur von Schönborn-Wiesentheid, est l'arrière-grand-mère de l'actuelle princesse Gabriela de Sayn.

26. Louis épouse Leonilla

Deux ans après la mort de Stéphanie, Louis se remarie avec la belle Leonilla Bariatinsky, ancienne courtisane de la Tsarine, encore grâce à la médiation du tsar. À 18 ans, elle était connue pour sa beauté et sa sagesse.
Le couple princier voyage à travers l’Europe, rencontre des artistes, acquiert une importante collection d’art, principalement contemporain. Cependant, leur relation avec l’autocrate tsar Nicolas Ier se détériore considérablement en raison de l’attitude libérale de Louis.
Il est temps de retourner en Allemagne.

27. De la Russie à Sayn

Louis d’abord envisage d’acquérir une grande propriété par rapport à sa fortune. Finalement ils s'installent à Sayn, où la famille a ses origines, et où elle avait vécu jusqu’à l’extinction de la ligne Sayn-Sayn en 1604.
Le président régional de Coblence, le comte Clemens Boos von Waldeck, vend son domaine de Sayn, avec les maisons de Reifenberg et Stein. Le roi Frédéric Guillaume IV rend aux rapatriés, les ruines de leur château familial.
L’architecte du Louvre à Paris, Alphonse Girard, a été chargé de convertir l’ancien château en une résidence princière moderne.
Les travaux en fonte pour les escaliers, les fontaines et, fait tout à fait unique, les cadres de fenêtre, ont été produits par la Sayner Hütte, qui a travaillé intensivement pendant l’année de la Révolution en 1848.
La princesse Leonilla a fondé le „Leonilla-Stift“ avec les religieuses de Dernbach, à côté du château. Il est utilisé comme un abri pour les enfants, les malades et les personnes âgées.

28. La culture de la table

Maintenant, nous atteignons la Salle Bleue, la plus grande salle de notre Nouveau Musée. Ici, nous aimerions vous dire quelque chose sur la culture de la table au XIXe siècle et montrer les différentes assiettes et couverts, qui ont été utilisés en fonction de l’occasion. Ces objets sont encore employés aujourd’hui pour nos mariages familiaux.
Un serviteur en livrée protège le mur décoré par notre plus beau service, le « feuillet d’or » de Paris. Ce service est toujours utilisé pour des occasions spéciales, avec jusqu’à 100 invités. Le buffet ci-dessous conserve divers autres plats, y compris la céramique Blue Wedgewood, très agréable mais trop fragile à utiliser.
A côté, faisant partie de notre bibliothèque, se trouve une collection des annuaires des maisons royales et des familles souveraines appelée “Gotha", complet depuis 1760.
Sur la longue table, nous avons des photos pour montrer comment la table été mise en place selon l’occasion. Ici, les guides touristiques peuvent parler aux visiteurs des vieilles recettes, ou ils peuvent leur montrer comment la table est mise à l’ancienne, et comment nous faisons encore aujourd’hui, lors des fêtes au château.
À côté, Casimir et Alana ont mis la «table des enfants» pour leur caniche Disco.

29. L’argenterie et verres anciens

La vitrine de l’argenterie montre des couverts et des assiettes de Storr et Mortimer produits vers 1835 et les plus récents couverts de dessert de vermeil, de Mortimer et Hunt.
À cette époque, les grands orfèvres de Londres vendaient sur les principaux marchés européens, dont Saint-Pétersbourg. Les couverts d’argent, ainsi que les assiettes pour la table, ont été faits sur commande avec un blason, dans ce cas le Lion de Sayn, et les initiales du prince.
Dans la vitrine à côté sont conservés des verres précieux et des carafes en verre soufflé. Sur les verres on voit les initiales et les couronnes avec différentes gravures de différents ancêtres du 18ème au 19ème siècle.
Sur l’étagère inférieure, vous pouvez voir deux flacons en cristal, de presque 200 ans. En dessous d’eux une boîte en acajou avec un ensemble de toilette de voyage de la princesse Leonilla.

30. La trousse de beauté de Leonilla

Le coffre en acajou dans le compartiment inférieur est particulièrement fascinant. Il contient l'ensemble de toilette de voyage de la princesse Leonilla. La trousse de toilette comprend 32 pièces individuelles qui ont été utiles pour les soins d'une femme qui a beaucoup voyagé.
Vous trouverez ici des flacons pour diverses essences, des toniques pour le visage et des parfums, dans lesquels le parfum préféré de Leonilla est conservé jusqu'à ce jour. Des pots pour la poudre, les pâtes, les crèmes, des porte-savons, des ciseaux et des ustensiles de couture, ainsi qu'un lavabo avec une cruche à eau, un bougeoir et beaucoup plus de verres en cristal et argent. Tous les ustensiles sont gravés du monogramme de Leonilla et logés de manière très intelligente dans un très petit espace.
L'orfèvre londonien Nicholls & Plincke, qui dirigeait alors le Magasin Anglais de Saint-Pétersbourg pour la belle société, était responsable de ce chef-d'œuvre.

31. Les robes de mariée des princesses

Dans un portrait du photographe de Munich Sahm, la princesse Marianne semble visiblement satisfaite du décor de la Salle Bleue.
Regardez les robes que la princesse Alana a portées pour son mariage avec le prince Casimir le 1er juin 2019 à Sayn.
La robe de mariée et aussi la robe de soirée, avec laquelle elle a charmé les 250 invités, lors du dîner de gala à Sayner Hütte, ont été conçues par le designer espagnol Jorge Acuña.
Le prince Alexandre s’enthousiasme : «Alana était belle et nous sommes heureux de pouvoir vous montrer ses vêtements. Une robe de mariée complètement différente et tout aussi impressionnante est celle de ma sœur Yvonne. En 1962, elle la porta à son mariage avec le comte Alfons Coreth. Avec sa longue traîne ornée d'innombrables fleurs d'organza, elle n'a pas seulement ravi le gardien du château en tenue de fête.»
Maintenant, le chemin vous mène à la pièce voisine, entre deux murs décorés de vaisselle par le célèbre Emile Gallé de Nancy vers 1870. Il a été conçu pour le mariage du plus jeune fils du prince Louis, le prince Alexandre et de la comtesse Yvonne de Blacas. En tant que faïence, elle est trop délicate pour un usage fréquent. Il n'est utilisé que lors d'occasions très spéciales.

32. Saint-Pétersbourg

Dans cette salle nous retournons en Russie. Nous rencontrons une grande peinture d’une scène d’un bal à Saint-Pétersbourg, peinte par Adolf Ladurner. Elle montre au centre le prince Louis et sa première épouse Stéphanie (en robe de bal rose) en conversation avec le tsar Nicolas Ier (de dos) et la tsarine Alexandra, à l'extérieur à gauche le grand-duc Michel et à droite le maréchal Pierre (de dos).
«Contrairement à Nicolas, son frère et prédécesseur, le tsar Alexandre Ier, était assez libéral et toujours bien disposé envers notre famille», déclare le prince Alexandre.
À droite, à côté de la vitrine, nous montrons les portraits des deux épouses du prince Louis : à gauche, Stéphanie, l'héritière de la grande fortune de Radziwill, et à droite, Leonilla. Ces deux portraits sont des copies récentes de tableaux d'artistes connus de Saint-Pétersbourg.

33. A propos de nourrices, de mères et leurs enfants

Au-dessus de la vitrine, un tableau de Pierre Legrand montre la petite Leonilla Bariatinskaya sur les genoux de sa nounou russe.
Peut-être porte-t-elle le bonnet, encore utilisé par la famille princière pour les baptêmes, placé dans la vitrine près d’une robe.
Dans les 3 médaillons du beau bracelet on voit le fils aîné de Leonilla, Friedrich, avec les enfants de Stéphanie, Pierre et Marie. Vous trouverez le bracelet sur le tableau de Leonilla à côté.
Sur le mur suivant vous voyez la copie d’un grand portrait de famille d’Horace Vernet. Il montre Leonilla à cheval lors d’une chasse aux faucons. Derrière, on trouve son mari Louis, devant son beau-fils Pierre en chemise verte et à gauche sa sœur Marie.
Une gouvernante tient Friedrich, l'aîné de Leonilla, sur ses genoux, cas rare de portrait de domestique.
Quelques années plus tard, une aquarelle de J. S. Otto montre Leonilla qui tient sa fille Antoinette sur ses genoux. Leonilla passa des années heureuses à Rome et au château d'Ariccia avec Antoinette, qui devint plus tard la princesse Chigi-Albani.

34. Yvonne et Alexandre

Passant un plâtre du pied de Leonilla, son cadeau d'amour à Louis pour le 2e anniversaire de mariage, nous arrivons à Alexandre, son fils plus jeune, l'arrière-grand-père du prince actuel, et sa charmante épouse Yvonne.
Malheureusement, la fille du duc de Blacas d’Aulps est décédée à l’âge de trente ans. Elle provenait du château d’Ussé sur la Loire, inspiration pour l’histoire de la Belle au Bois dormant.
«Hugo Crola a très bien dépeint mon arrière-grand-mère sur le tableau au-dessus de la vitrine», raconte le prince Alexandre, « mais ma pièce préférée est à côté : son buste en marbre du sculpteur Samuel Beer ».
Yvonne a laissé des herbiers dans lesquels elle avait recueilli des fleurs pressées et toutes sortes de souvenirs de ses voyages avec Alexandre. Dans la vitrine, vous trouverez des souvenirs de mariage en or de l'empereur Guillaume Ier et de l'impératrice Augusta au palais de Berlin ainsi qu'une invitation du président français Patrice de Mac Mahon duc de Magenta au palais de l'Elysée. Il y a aussi une lettre d'Yvonne à sa mère, écrite dans deux directions à la fois afin d'économiser du papier pendant la guerre franco-prussienne. Quel contraste avec l'éclat des invitations !

35. Les descendants d'Alexandre

Puisque le deuxième mariage d'Alexandre n’était pas convenable, il se retira en tant que comte de Hachenburg en 1883 dans ses châteaux du Westerwald. Un pastel de Lambert le montre à près de 70 ans.
On lui doit le „Sayn’sche Chronik“, beaucoup de littérature locale, une grande collection de pièces de monnaie de Sayn et des centaines de ses dessins d'une vie mouvementée. Il mourut à l'âge de 94 ans et trouva son dernier lieu de repos dans l'abbaye de Marienstatt près de Hachenburg, avec la sculpture de sa chienne pékinoise Rila sur la dalle de la tombe.
Son fils aîné Stanislaus n'avait que 10 ans quand il devint le 5e prince de Sayn-Wittgenstein-Sayn. Lorsqu'il mourut sans enfants en 1958, son neveu Ludwig, fils du prince Gustav Alexander et de Walburga baronesse de Friesen devint prince à son tour. „Sandy“, comme on l'appelait, était le petit-fils préféré de Leonilla qui a promu sa formation de diplomate.
«Mes grands-parents ont eu trois fils, dont seul mon père Ludwig, appelé „Udi“, a survécu à la dernière guerre. Quand lui aussi a eu un accident tragique en 1962 à l'âge de 46 ans, je suis devenu le chef de la maison Sayn à l'âge de 18 ans.»

36. Seigneurs et domestiques

Revenons à Louis et sa famille en Russie. Là, sur les immenses domaines, un grand nombre de personnes s'occupaient du bien-être de la famille.
La relation entre les maîtres de la maison et les domestiques a dû être particulièrement cordiale. Des peintres connus, qui avaient peint Louis, Stéphanie et Leonilla, ont été chargés de peindre les gens qui travaillaient pour la famille. D’où un album unique avec des dessins et des aquarelles de tous les domestiques.
La plupart des dessins sont de Jan X. Kaniewski, qui a également peint le portrait de Louis, dans la Galerie des Ancêtres. Adolf Ladurner, le maître de la scène du bal de Saint-Pétersbourg qu’on a vu tout à l’heure, peint un vieux serviteur. Tandis que Jakob Suter peint la nounou de son fils aîné, Pierre. En outre, l’album montre les femmes de chambre, les domestiques, la couturière, le cuisinier, le maître d’œuvre, un colon de Kamenka, le serveur, le musicien, et deux fois notre petit Ossip.
J’aime particulièrement un dessin d’Ossip. Il le montre dans une pose majestueuse, justement en ayant été le sauveur du „Sauveur de Saint-Pétersbourg“. Il se tient devant nous comme un tsar ! Pas étonnant, car il a été dessiné ici par George Dawe, le peintre de l'empereur russe Alexandre Ier, dont nous verrons le portrait dans la même pose dans le foyer à côté de l'escalier.

37. Visite de la famille royal prussienne

Le roi de Prusse aimait passer l'été au château de Stolzenfels près de Coblence, que Karl Friedrich Schinkel avait reconstruit à partir de ruines.
Voici une aquarelle illustrant la réception de la famille royale prussienne sur la terrasse du château de Sayn. Un large escalier, avec une balustrade en fonte, permettait aux visiteurs du parc d’accéder à la terrasse du château de Sayn.
Franz X. Becker, un designer d’objets en fonte de la Sayner Hütte, a saisi l’image. Assis sous la tente, à table, nous découvrons, en plus des hôtes Louis et Leonilla, le roi Frédéric Guillaume IV avec la reine Elisabeth et son frère le prince Guillaume, le futur empereur, avec sa femme Augusta et la princesse Louise. On voit aussi Otto von Bismarck, le futur chancelier du Reich

38. La princesse Margarete de Tour et Tassis

La princesse Margarete de Tour et Tassis, archiduchesse d'Autriche, était à la fois proche de la nature et talentueuse sur le plan artistique. Princesse Gabriela raconte : «Adolescente, mon arrière-grand-mère Margarete montrait déjà un grand talent en peinture. C'est la raison pour laquelle son père, l'archiduc Joseph Charles d'Autriche, lui a fait prendre des cours de peinture avec Olga Wisinger-Florian.
En 1903, Margit (son nom de plume) publie, „L'Atlas des plantes médicinales du Praelate Kneipp“ avec 186 dessins colorés de plantes. Malgré ses affectations régulières comme infirmière de salle d'opération à la clinique pour enfants de Ratisbonne, la princesse Margarete a continué sa passion pour la peinture jusqu'à la vieillesse. Je me souviens qu'en tant que petit enfant, j'ai été autorisée à la rejoindre dans son studio et j'ai été étonnée de ce qu'elle avait recueilli pour l’étudier. J'ai été particulièrement fasciné par le squelette d'un cheval debout au milieu de la pièce.»
L’installation de vases en verre fermés par de la laque bleu turquoise, semblable aux collections d’histoire naturelle du passé, a été conçue par l’artiste Anja Schindler, amie de la famille princière. Les objets qu’elle a trouvés dans la nature sont conservés dans les vases dans l’huile.

39. Le parc du château, paysage culturel avec biodiversité

Sur le mur d’à côté, vous trouverez des informations sur la faune et la flore du parc de 10 hectares, qui comprend à la fois les ruines de la colline du Château, et le jardin anglais, dans la plaine. Le couple princier et les experts Karl-Friedrich Thelemann et Heinrich Siesmayer, ont créé un paysage romantique ayant comme élément central le château néo-gothique, ajoutant des jardins ruraux et des vignobles.
Au-dessus du panneau, des geais et des écureuils ainsi qu'un trophée de grand tétras de 1890 témoignent de la richesse de notre nature indigène d'hier et d'aujourd'hui.

40. Station de recherche sur les papillons

Il n’y a pas que les enfants qui apprécieront notre petit laboratoire de recherche. Tout d’abord, vous pouvez tester votre sens de l’odorat sur un certain nombre de flacons olfactifs. De cette façon, vous vous rendez compte de l’importance de l’odorat dans la nature, qui aide nos papillons à trouver un partenaire.
En face, les papillons peuvent être admirés à travers une loupe. Les petites écailles de leurs ailes ou de leurs membres en filigrane inspirent le spectateur.
Par ailleurs, vous découvrirez des choses fascinantes du monde de nos papillons indigènes sous des cloches de verre. Un exemple est la migration de dizaines de milliers de Belle-Dame (Vanessa Cardui) qui quittent l'Afrique au printemps pour aller jusqu'à l'extrême nord de l’Europe, et rentrer en Afrique à la fin de l'été.

41. La Princesse des Papillons

Pour vous donner un goût du parc du château de Sayn vous pouvez vous asseoir sur des meubles de jardin en fonte, conçus par Karl Friedrich Schinkel et fabriqués dans la Sayner Hütte.
Au-dessus, une peinture à l'huile de l'artiste de Düsseldorf Stephan Kaluza, montrant la princesse Gabriela avec son 7e enfant, le prince Christian Peter. La fondatrice du jardin des papillons est entourée d'aquarelles de papillons indigènes et de diverses représentations artistiques contemporaines des papillons tropicaux.
Entre les fenêtres, on trouve une sculpture bizarre de la famille princière de l'artiste Klemens Pompetzki: „Retour de la chasse“.
À gauche de la porte de la pièce voisine, il y a une photographie de Slim Aarons, qui représente la princesse Gabriela avec son fils aîné, le prince héréditaire Heinrich pour le magazine Town & Country. Et à droite il y a deux certificats qui montrent l'attachement du prince Louis à l'agriculture et son intérêt pour le monde animal au zoo de Cologne.

42. Le charme du sport automobile sur la princesse Marianne et sa famille

«Nous avons dédié une chambre aux enfants à l’étage inférieur, ainsi qu’un espace au premier étage, qui vaut le détour pour les pères. Mais pas seulement pour eux,» dit le prince Alexandre.
«Tous les amateurs de sport s’amuseront ici à la fin de la visite. Les photos de ma mère sont au centre, et vous verrez rapidement à quel point elle était passionnée par les courses automobiles. Nous voulons aussi vous montrer des films sur les courses, sur la vie de ma mère ou sur la famille.
Veuillez-vous asseoir dans les tribunes ! »
Son intérêt principal était, comme il est encore aujourd’hui, les courses automobiles. Les parents du prince Alexandre n’ont pas manqué une course au Nürburgring qui est proche de Sayn. Après la guerre, c’était une attraction populaire. Les tribunes étaient bondées, et les pilotes audacieux héros des voitures de course. Le bruit était assourdissant et l’air trempé dans l’éther provenant d’énormes pots d’échappement, mais tout cela semblait fascinant.
On était au milieu de tout ça. „Udi“ et „Manni“ connaissaient tous les „gentlemen drivers“ qui dominaient encore le sport à l’époque, et ils étaient autorisés à être à leurs côtés pendant les courses, à la voie de dégagement, et de passer du temps à entretenir les copilotes en attente. Le soir, ils finissaient souvent par célébrer avec eux à Sayn.

43. Le charme est contagieux

«Nous, les enfants, étions souvent autorisés à être présents. Ici, vous pouvez me voir sur le côté gauche de la photo près des vitrines, en train d’admirer Jean Behra et sa Porsche. De temps en temps, les pilotes nous ont emmenés dans leurs voitures après les courses sur le chemin du retour. Il n’y avait pas de limite de vitesse, et ils connaissaient bien les courbes sur la route de Virneburg !
Cela m’a donné envie d’essayer à courir moi-même. En tant que héros local, je fus fièrement troisième, avec ma Porsche 911, dans une course dans les collines de Sayn. C’était le jour de nos fiançailles, et j’ai dû immédiatement promettre à mon beau-père que ce serait la dernière course. Une fois de plus, j’ai participé - avec la permission de ma femme - à une autre course, l’Alfa-Celebrity-Race, à Hockenheim. Depuis lors, je n’ai participé qu’à des courses avec la voiture jouet dans le parc, pendant le festival annuel Château et Parc. C’est toujours excitant !
Avec vos enfants, vous êtes invités à prendre une photo souvenir dans le speedster rouge !»

44. Coupes, verres et bons vins

Le trophée de la dernière course d’automobile est avec la photo de fiançailles, dans la vitrine à droite.
Des sujets plus "masculins" sont les boissons et les verres que nous y montrons également. Au sommet se trouve un cognac vieux de 50 ans, fait avec des vins de l’ancienne cave à Kamenka et nommé d’après le maréchal Peter, le héros de 1812. Ceci est aussi le nombre de bouteilles produites et vendues pour 1812 dollars chacune. Elles sont numérotées, Vladimir Poutine a le numéro 1 et le prince Alexandre possède le numéro 2.
Un étage plus bas se trouve une bouteille de brandy faite à partir de fruits exotiques du jardin royal en Thaïlande par un neveu, Maximilian comte Coreth de Coredo.
À gauche, on peut voir d’autres exemples de boissons exceptionnelles encore produites aujourd’hui dans la famille du prince de Sayn. Voyons par exemple le cas du Sassicaia, probablement le vin rouge le plus célèbre d’Italie, produit par les marquis Incisa della Rocchetta, dont notre belle-fille Priscilla et notre gendre Stefano font partie. Vous trouverez également les vins Hongrois du comte Stefano et sa bière brassée en Toscane. A côté, sont les délicieux vins de Riesling du Rheingau, produits par la famille de la princesse Gabriela, les Comtes Schönborn.

45. Fumer, boire et faire des sports de gentilhomme dans les photos prises

«Fumer le cigare était considéré «masculin» au temps de mon père, beaucoup plus qu’aujourd’hui. Sur la photo, on le voit fumer un bon havane avec son beau-père, son beau-frère et le prince héritier d’Égypte.
Aussi, le prince héritier espagnol Juan Carlos a une cigarette aux lèvres, lors qu’il place un chandelier sur le toit de la voiture du prince Metternich à Sayn.»
La dernière série de photos dans cette salle montre une fois de plus à quel point la princesse „Manni“ était intéressée au sport.
En plus des champions de F1 comme Michael Schumacher, Niki Lauda et Jochen Maas, ici à Monte-Carlo avec l’acteur David Niven, vous pouvez également voir le golfeur Jack Nicklaus et le jeune héros de tennis Boris Becker, encadré par son entraîneur Jon Tiriac et la princesse Gloria de Tour et Tassis.

46. Les peintures du foyer supérieur

Avant d’aller à la chapelle, jetons un coup d’œil aux peintures dans le foyer à l’étage. Sur le mur au-dessus de l’ascenseur, à gauche et à droite, nous voyons les parents du maréchal Peter. Le comte Christian Ludwig, qui a déménagé en Russie, et la comtesse Amalie Ludovika, née comtesse Finck von Finckenstein.
C’est elle qui est morte dans un incendie après la naissance de sa fille Amélie.
Au centre se trouve le portrait d’Amélie, sauvée par Ossip. Elle épousa le comte Dorotheus Ludwig de Keller, ministre prussien et diplomate.
Sa fille Marie Wilhelmine, épouse du prince Ivan Ivanovitch Bariatinsky, était la mère de Leonilla.
Le portrait à côté de la fenêtre du tsar Alexandre Ier est peint par George Dawe. On le trouve presque identique dans l'Ermitage de Saint-Pétersbourg et dans d'autres palais de Russie, car Dawe était le peintre de la cour de la famille impériale. Le portrait de la princesse Lieven dans le jardin d'hiver a également été réalisé par lui, tout comme le dessin du petit Ossip mentionné précédemment.
«La famille princière existe depuis 25 générations, moi inclus», explique le prince Alexandre.
«Pour la galerie d’ancêtres dans les escaliers, le peintre Josef Miller en 1860 a peint nos ancêtres de la manière la plus réaliste possible. Soixante ans plus tard, les peintures ont dû être vendues. Heureusement, mon fils aîné, le prince Heinrich, a pu racheter deux portraits. Ce sont les comtes Johann von Sponheim et Engelbert von Sayn, qui ont vécu au XIIIe siècle.»
Maintenant, vous pouvez continuer votre visite à travers le jardin d’hiver jusqu’à la chapelle.

47. Heinrich le Grand de Sayn et la relation avec sainte Elisabeth

A l’entrée de la chapelle du château, nous vous présentons le comte Heinrich III de Sayn. Il a été appelé le „Grand“, pour sa taille, plus de 2 mètres dix, mais aussi parce qu’il était l’un des régents les plus puissants de la Rhénanie au 13ème siècle. Grâce à son mariage avec la comtesse Mechthild von Meissen-Landsberg, le couple devient très proche de Sainte Elisabeth de Thuringe.
Elisabeth, une fois devenue veuve, avait décidé de vivre dans la pauvreté. À ce moment, sa fille Sophie était venue à Sayn. La future duchesse de Brabant a probablement appelé Heinrich le „lebe Vader myn (mon cher père) “, comme transmis dans une lamentation à sa mort.
Avec la mort d’Heinrich en 1246, les anciens comtes de Sayn s'éteignirent. Le titre, nom et domaines ont été repris par les descendants de la sœur de Heinrich, Adelheid, qui était mariée au comte Gottfried de Sponheim. Aujourd'hui, tous les Sayn-Wittgenstein de la lignée masculine sont des descendants des comtes de Sponheim.

48. Le miracle des roses

Maintenant nous sommes dans la salle devant la chapelle en face d’un tableau de Sainte Elisabeth, d’après Franz Ittenbach. Il représente le miracle des roses, quand le pain s’est transformé en roses quand secrètement la Sainte a voulu prendre du pain de Wartburg, pour le donner aux pauvres.
A côté, la fenêtre en verre en trois parties, créé par Joseph Settegast, indique la princesse Leonilla et le prince Louis avec les initiales "LW" et les armoiries de l’alliance "Bariatinsky et Sayn-Wittgenstein", pour montrer que le couple avait fait don de la chapelle.
La vue s’ouvre sur l’espace de l’église néo-gothique polychrome avec son ciel étoilé bleu profond. La double chapelle, créée en 1861 par l’architecte de Coblence Hermann Nebel, est une imitation de la Sainte Chapelle à Paris.

49. La chapelle du château et le bras reliquaire de sainte Elisabeth

Les vitraux de Moritz von Schwind montrent la sainte Léonilla russe et le saint Louis de France, dans le chœur de la partie supérieure de l’église. Ils avaient été détruits pendant la guerre, à l’exception de la représentation de Notre-Dame avec l’Enfant Jésus dans le médaillon. Ils ont été refaits selon les dessins actuels du grand peintre.
La Madone en marbre blanc porte une couronne dorée d’étoiles avec les initiales des enfants et petits-enfants de la famille princière. Sur le revêtement mural le lion de Sayn alterne avec l’aigle russe et l’archange Michel, provenant des armoiries des princes Bariatinsky.
La barrière du chœur en fonte produite dans la Sayner Hütte, montre les initiales des fondateurs du bâtiment. Enfin, les rosettes de l’autel principal, en émail, montrent les saints des familles du couple princier. Sur la gauche, Vladimir, ancêtre de Leonilla et Jutta von Sponheim à droite, dont Louis descend.
Cette belle église a été construite pour la relique située dans la fenêtre centrale, sous "l’autel d’or". C’est un os du bras de Sainte Elisabeth, conservé dans un étui doré, chef-d’œuvre de l’orfèvre du Rhin du XIIIe siècle.
Lorsque la princesse Leonilla, en achetant le château en 1848, avait mentionné qu’elle était une descendante directe de la Sainte, le vendeur, le comte Clemens Boos von Waldeck, lui avait dit qu’il possédait cette précieuse relique, qui avait été conservée dans le monastère d’Altenberg, où la fille d’Elisabeth, Gertrude, l’avait apportée, jusqu’à la sécularisation du monastère. Le comte Boos l’a ensuite donnée à la princesse Leonilla.

50. À la crypte et au revoir

Avant de terminer la visite sur le chemin de la boutique du musée, nous arrivons jusqu’à la crypte de la chapelle du château où vous trouverez les tombeaux de la famille. Avant d’y arriver vous passez une collection de lithographies de peintures célèbres de la Renaissance commandées par le prince Louis vers 1830.
La sculpture en céramique de la madone protectrice à l’entrée de la crypte est de l’artiste Heinz-Theo Degen. Elle montre les enfants du prince Ludwig et de la princesse Marianne : Yvonne, Alexandre, Elisabeth, Teresa et Peter.
Dans la crypte elle-même, un relief médiéval de grès sur le sarcophage de la princesse Leonilla, qui montre l’enterrement de Marie, est d’une importance particulière. Son mari, le prince Louis et la princesse Yvonne, reposent dans deux autres sarcophages.
À la fin, vous entendez à nouveau le prince Alexandre : «Avec ma femme nous espérons vivement que vous avez apprécié la visite de notre nouveau musée et que nous avons suscité votre intérêt à revenir nous voir bientôt. Retournez visiter les nombreuses autres attractions du parc culturel de Sayn.
Notre Sayn vaut toujours le détour !»
Avant de terminer la visite sur le chemin de la boutique du musée, nous arrivons jusqu’à la crypte de la chapelle du château où vous trouverez les tombeaux de la famille. Avant d’y arriver vous passez une collection de lithographies de peintures célèbres de la Renaissance commandées par le prince Louis vers 1830.
La sculpture en céramique de la madone protectrice à l’entrée de la crypte est de l’artiste Heinz-Theo Degen. Elle montre les enfants du prince Ludwig et de la princesse Marianne : Yvonne, Alexandre, Elisabeth, Teresa et Peter.
Dans la crypte elle-même, un relief médiéval de grès sur le sarcophage de la princesse Leonilla, qui montre l’enterrement de Marie, est d’une importance particulière. Son mari, le prince Louis et la princesse Yvonne, reposent dans deux autres sarcophages.
À la fin, vous entendez à nouveau le prince Alexandre : «Avec ma femme nous espérons vivement que vous avez apprécié la visite de notre nouveau musée et que nous avons suscité votre intérêt à revenir nous voir bientôt. Retournez visiter les nombreuses autres attractions du parc culturel de Sayn.
Notre Sayn vaut toujours le détour !»

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